Brut Paysages urbains

Brut Paysages urbains

90,00

Michel Butor a écrit « On n’est pas le même partout. [...] Certains lieux sont particulièrement actifs, révélant des parties de nous mêmes que nous ignorions; c’est ce que j’appelle leur « génie », m’appuyant sur la tradition latine. Souvent c’est parce qu’ils sont façonnés par l’homme, qu’ils sont la matérialisation d’une culture ou d’une époque. Parfois un grand artiste, un architecte par exemple, les a façonnés. Mais la plupart du temps ils se sont mis à plusieurs et les époques se superposent. Parfois ce sont des écrivains qui ont décrit telle ville, et dont nous avons l’impression de retrouver le texte à tous les coins de rues ».

Sophie Meier : « Considérer le génie comme un ensemble de forces caractéristiques qui se conjuguent en un lieu pour en signer la singulière harmonie. Par le lieu, invoquer et évoquer des énergies que la réalisation humaine va rendre sensible. Solliciter le potentiel de l’espace, tant pour se situer dans le monde que pour être en accord avec lui. Ce sont ces espaces si particuliers qui constituent le décor initial et les acteurs majeurs de chacune de mes photos. Ces espaces périmés n’intéressent pas grand monde.

Délaissés, ils sont pourtant le lieu idéal pour imaginer et expérimenter. Ils sont une occasion unique de partir d’une page faussement blanche, remplie de ses histoires. J’entretiens une réelle fascination pour l’exploration et la culture urbaine. C’est une démarche impulsive, expulsive, instantanée et brute, qui repose sur du sensible, de l’imaginaire. Une association positive entre ces lieux et moi, une mise en abîme de l’espace intime en fait. Je l’imagine comme un journal intime. Je crée de petites captures de vies dans des espaces brusquement habités ». Bien que la ville semble immuable parce qu’elle est avant tout construction, elle reste cependant soumise sinon à des transformations radicales, du moins à des variations.

Autrement dit, la ville aussi possède une histoire. Ses mutations sont la marque d’une évolution perpétuelle. Si les constructions et les configurations urbaines permettent de fixer et de garder les souvenirs de chacun, c’est, en plus de l’image, l’individu qui conserve la mémoire de la ville.

Exemplaire de tête. Dessin original
Numéroté 1 à 10.

Besoin d'aide ? Contactez-nous Laisser un avis

Categorie :

Tags : , , ,